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Lettre ouverte aux salariés de la Pharmacie d’Officine

La crise sanitaire du Covid-19 a révélé de façon flagrante la grande méconnaissance de l’immense majorité des salariés de la Pharmacie d’Officine en matière de droit du travail.

Sans prétendre que les employeurs sont tous par principe indélicats, il faut néanmoins reconnaître que de trop nombreux pharmaciens titulaires ont profité de cette pandémie pour prendre (davantage que d’ordinaire) quelques libertés avec le Code du Travail et la Convention Collective.

Depuis mars, nous collectons de très nombreux témoignages de salariés confrontés aux dérives d’employeurs qui, par ignorance ou négligence (au mieux) ou simplement par malhonnêteté (au pire), ont choisi unilatéralement la mise en place de dispositifs qui ne respectent ni le Code du Travail ni la Convention Collective.

Ni l’assurance ni l’autorité que peut utiliser un employeur ne peut suffire à un(e) salarié(e) pour être assuré(e) du respect de ses droits. Car, après tout, comment faire respecter des droits dont on ignore l’existence ? C’est toute la différence entre un salarié qui est syndiqué ou pas !

Si chaque salarié de l’Officine savait dans quelles proportions de trop nombreux employeurs, mal informés voire mal intentionnés, exploitent l’ignorance de leurs salariés dans leur intérêt…

Les exemples sont trop nombreux pour être détaillés ici de façon exhaustive. Salaire, coefficient, durée et conditions de travail, congés payés, protection sociale, etc… tous les thèmes peuvent donner lieu à des abus caractérisés qui privent les salariés de garanties que, pourtant, nous négocions pour eux, souvent de façon acharnée, dans le cadre de la négociation collective !

Quel dommage d’attendre de se trouver dans une situation difficile, quand ce n’est pas une détresse psychologique absolue, pour se syndiquer et connaître ses droits !

Combien de salariés regrettent de ne jamais avoir vérifié leur fiche de paie avant d’adhérer à nos syndicats !

Combien reconnaissent regretter de n’avoir pas adhéré à FO plus tôt pour faire face dignement à un employeur qui (trop souvent) profite de son ascendant pour ne pas appliquer les textes !

Salarié(e)s de la Pharmacie d’Officine, ayez un réflexe salutaire : rapprochez-vous de la première organisation syndicale représentative en Pharmacie d’Officine : FO !

Vous romprez ainsi votre isolement, bénéficierez des informations nécessaires et pourrez vérifier que vos droits soient respectés !

Se syndiquer n’est pas obligatoire, c’est juste indispensable et… c’est confidentiel !

Olivier CLARHAUT
Secrétaire fédéral de la Pharmacie d’Officine